L’été est là et, avec lui, les grandes vacances, les coups de chaud et les trajets de plusieurs heures en voiture. Pour les automobilistes, un certain nombre de précautions s’imposent avant d’aligner les kilomètres et d’avaler les longs rubans de macadam, entre juillet et août.
Les usagers de la route profitent généralement de l’automne et du printemps pour faire un check-up de leur véhicule en prévision des grands froids hivernaux ou des grosses chaleurs estivales, températures extrêmes auxquelles certains organes et équipements des automobiles sont particulièrement sensibles.
Quels sont les effets de la chaleur sur le fonctionnement de votre voiture et comment la préparer à cette épreuve de longue haleine ?
Révision automobile : le pré-contrôle technique
Certains automobilistes font œuvre d’anticipation et soumettent leur véhicule à une révision très poussée auprès de professionnels comme le garage Glinche AD (route du Mans, Ecommoy). Notre centre de dépannage et d’entretien propose également des pré-contrôles techniques : ce test grandeur nature vise à déceler les défaillances potentiellement éliminatoires pour mieux les corriger avant l’examen bisannuel et épargner à l’utilisateur le surcoût d’une contre-visite obligatoire.
La haute saison touristique comporte un double-risque pour un véhicule : les fortes chaleurs qui ont un effet néfaste sur certains composants, et les trajets au long cours, conséquence des congés d’été qui amènent les vacanciers à s’expatrier loin de chez eux et à couvrir plusieurs centaines ou milliers de kilomètres en quelques jours.
Voici les différents points à contrôler avant de s’engager dans un périple sur les routes brûlantes de juillet et d’août :
Les fluides
Le niveau liquide de refroidissement, qui maintient le moteur à bonne température et lui évite la surchauffe, doit se situer entre les deux graduations « maximale » et « minimale » indiquées sur le réservoir (on l’appelle également « vase d’expansion »). Ce contenant est facilement identifiable grâce à son pictogramme, similaire à celui du témoin du tableau de bord : deux vaguelettes surmontées par un thermomètre.
Les autres liquides, tous vérifiables sous le capot du véhicule, sont également à surveiller de près : huile moteur, liquide de frein, liquide de transmission et liquide de direction. Leur quantité doit être suffisante pour soulager la mécanique du véhicule, éprouvée par la chaleur et mise à rude épreuve par les freinages et les redémarrages à répétition sur des axes souvent bondés en plein été.
Le lave-glace : il est indispensable pour améliorer la visibilité du conducteur et débarrasser le pare-brise de certains résidus gênants, symptomatiques d’un temps sec (poussières et moustiques). Il est impératif de faire l’appoint si la quantité de ce nettoyant n’est pas assez élevé et contrôler par la même occasion le bon fonctionnement de tout le système : gicleur, pompe, tuyaux.
La batterie
Comme le rappelle chaque année – à l’heure des grands départs en vacances – un équipementier automobile réputé, « la batterie d’un véhicule est comme un bon vin : « elle mérite d’être stockée au frais et au sec ». Ces accumulateurs perdent en effet deux fois moins d’énergie à 19°C de température ambiante (- 30% environ de taux de décharge) qu’à plus de 30 °C (-60%)*. Le phénomène est d’autant plus sensible en été que la batterie est davantage sollicitée par les systèmes de climatisation qui se nourrissent de son électricité.
Avant de partir, mieux vaut vérifier que l’équipement dispose d’une tension suffisante à ses bornes (au moins 12,4 volts), surtout s’il est ancien (4 à 5 ans). A défaut, il est indispensable de procéder à une charge d’entretien pour dissiper le risque d’une panne sèche.
Les caoutchoucs
Sur l’asphalte surchauffé, qui concentre en période de canicule une température parfois supérieure de 10 à 20 °C par rapport à celle de l’air ambiant, la gomme des pneus est amenée à souffrir.
Un sous-gonflage augmente le risque pur et simple d’éclatement sur ces chaussées brûlantes, surtout si la voiture roule longtemps. D’après le Syndicat National des Sociétés d’Assistance, les crevaisons ont augmenté significativement en 2022 en raison de la multiplication des épisodes caniculaires entre juin et août.
Pour se prémunir d’un tel désagrément, il reste conseillé de passer par un garage et de vérifier l’état et la pression des pneus, quitte à les surgonfler légèrement dans la limite de 0,3 à 0,5 bar au-delà des préconisations du constructeur. Objectif : sécuriser, par fortes chaleurs, les exigeants trajets sur autoroute.
La performance des essuie-glaces est un critère à ne surtout pas négliger, même l’été, saison propice aux orages et aux pluies diluviennes : en rigidifiant le caoutchouc, le soleil et les très hautes températures diminuent en effet la souplesse des balais qui sont en contact direct avec les vitres du pare-brise et de la lunette arrière. Là aussi, la vigilance doit être de mise : ne partez pas en vacances d’été avec des essuie-glaces usagés, au risque de vous trouver démuni et de courir un grave danger en cas d’intempéries.
*Source : Bosch