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Automobiles : à quoi vous attendre en 2022 ?

Taxes, subventions à l’achat, montée en puissance du moteur électrique, ZFE… voici les grandes tendances et annonces qui vont marquer le marché de l’automobile cette année.

Voitures zéro émission : le vrai démarrage ?

Anticiper sa conversion à l’électrique

2035, c’est l’échéance à laquelle Bruxelles souhaite interdire la vente de véhicules thermiques à moteur diesel, essence ou hybride au sein de l’Union Européenne. Le calendrier n’est pas définitif et reste susceptible d’évolutions en fonction des stratégies promues par les Etats membres : la France souhaite, par exemple, décaler la date butoir à 2040 et, au-delà celle-ci, maintenir l’autorisation de la technologie hybride sur le marché automobile.

De nouveaux modèles automobiles en 2022

Quoi qu’il en soit, les constructeurs anticipent les bouleversements à venir à plus ou moins long terme : en septembre dernier, le salon IAA de Munich a donné le ton, avec une offre composée aux trois-quarts de véhicules électriques. Parmi les modèles qui devraient susciter la curiosité et aiguiser les appétits, on trouve plusieurs berlines haut de gamme comme la version zéro émission de la prochaine série 7 de BMW ou i7 (batterie de 120 kWh et une autonomie annoncée de 700 km), ou encore la très prometteuse Audi Q6 e-tron basée sur la toute nouvelle plateforme PPE (Premium platform Electric) développée par la marque allemande dans le cadre de son partenariat avec Porsche. Sur le segment SUV urbain, la nouvelle Mégane E-tech 100% électrique de Renault, commercialisée début 2022, est équipée d’une batterie de 60 kWh ultra plate et d’un moteur compact de 160 kW (avec un promesse de 470 km d’autonomie en WLTP). Pour découvrir toutes les voitures électriques et hybrides déjà en stock et disponibles immédiatement, cliquez ici.

Au rayon des voitures thermiques mises en vitrine à Munich, Dacia a dévoilé son nouveau modèle familial Jogger (7 places), qui succède à la Lodgy. Pour le reste, le catalogue des mandataires auto va s’enrichir cette année de la C5X (Citroën), du break 308 SW de Peugeot, du SUV Kadjar 2, dernier né de la marque au losange, ou encore de la limousine A8 restylée par Audi (et beaucoup d’autres).

Aide à l’achat, régulateur de vitesse : des changements l’été prochain

Bonus écologique : une baisse à partir de juillet 2022

Les candidats à l’achat qui souhaitent profiter de cette subvention pour alléger au maximum le coût de leur investissement, devront se décider au cours du premier semestre : jusqu’au 30 juin 2022 en effet, le barème du bonus écologique reste inchangé par rapport celui qui était le sien en 2021, avant un premier rabotage annoncé dès l’été. La prime la plus intéressante porte sur l’acquisition des véhicules électriques les moins chers (d’un prix inférieur à 45 000 euros), soit jusqu’à 6 000 euros d’aide à déduire du montant d’achat initial. A partir du 1er juillet 2022, cette enveloppe passe à 5 000 euros. Pour les véhicules électriques d’une valeur supérieure à 45 000 euros, le bonus s’établit dans un premier temps à 2 000 euros (puis 1 000 euros dès le second semestre).
Enfin, les véhicules hybrides restent éligibles à la prime jusqu’au 30 juin, à hauteur de 1 000 euros. Il seront ensuite exclus du dispositif.

Des « supers » limiteurs de vitesse obligatoires

Un texte adopté en juin 2021 par l’Union Européenne, et publié en novembre dernier au Journal Officiel, impose l’intégration d’un « système d’Adaptation Intelligente de la Vitesse » (ou ISA en anglais pour Intelligent Speed Assistance) sur tous les véhicules neufs homologués et vendus sur le territoire de l’UE à partir du 6 juillet 2022. Concrètement, ce nouvel équipement devra être capable d’identifier, au moyen de caméras de reconnaissance installées sur le véhicule, les limites de vitesses indiquées sur les panneaux de signalisation, et d’alerter par un avertissement visuel et/ou sonore le conducteur en cas de dépassement (ces informations pourront également être recueillies et analysées à partir des données de géolocalisation fournies par le GPS embarqué).

Des malus renforcés sur les véhicules polluants

Le malus écologique plus sévère

Davantage de véhicules polluants sont assujettis en 2022 à cette majoration appliquée sur le coût de la carte grise: son seuil de déclenchement est en effet abaissé de 138 grammes de C02/kilomètre à 128 g depuis le 1er janvier. Avec quel impact ? Un ménage qui acquiert une voiture malussée paiera jusqu’à 1 000 euros de pénalités dès 151 grammes de C02/km. Autre durcissement : le montant maximal de cette taxe écologique est porté de 30 000 à 40 000 euros en 2022 (dans l’attente d’un nouveau relèvement du plafond à 50 000 euros en 2023).

Instauration d’un malus au poids

Afin de décourager l’achat de véhicules lourds, pointés pour leur haut niveau de pollution, l’Etat a introduit dès le 1er janvier 2022 une écotaxe sur la masse, inspirée d’une proposition émise par la Convention Citoyenne : cette nouvelle pénalité frappe les voitures de tourisme neuves à moteur thermique (essence ou diesel) dont le poids excède 1,8 tonne, seuil à partir duquel un surcoût de 10 euros/par kilogramme s’applique sur le prix d’achat. Un allégement est toutefois consenti aux familles nombreuses, sous la forme d’un abattement de 200 kg par enfant (à partir du troisième). Les véhicules électriques et hybrides rechargeables sont totalement exonérés.

Rappelons que ce malus au poids est cumulable avec le malus écologique, dans la limite toutefois du plafond établi pour ce dernier, soit 40 000 euros au total en 2022.

Zones à faibles émissions (ZFE) : accélération des interdictions

Les ZFE ont été créées pour protéger les habitants des villes et métropoles où la pollution de l’air est importante. L’objectif est de restreindre la circulation dans les grandes villes de France et de permettre aux véhicules les moins polluants de circuler (selon Crit’Air). En 2020, un décret a rendu obligatoire la mise en place de ZFE d’ici 2023 dans certaines métropoles touchées par la pollution. Pour les villes de plus de 150000 habitants, les ZFE interviendront d’ici 2025.

La Zone à Faibles Emissions est entrée en vigueur le 1er janvier 2022 à Strasbourg. 2022 sera l’année de pédagogie avant les premières restrictions. En revanche, ce sera la fin de la période de pédagogie pour les villes de Reims, Saint Etienne où les sanctions vont commencer.

En 2022, ce sera également le durcissement des critères pour les villes de Paris (interdiction des Crit’Air 3 le 1er juillet). A Lyon, les Crit’Air 5 et non classés seront à leur tour interdits.

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