Cet été, le budget vacances des aoutiens va flamber en raison de la forte progression des prix affichés à la pompe depuis un an (+35% pour le gazole, +23% pour le SP95). Avant le grand départ, quelques précautions sont de rigueur pour éviter que le véhicule ne dépense trop de carburant. Une fois sur la route, certains gestes de pur bon sens permettent d’allonger les délais entre chaque plein.
Avant de partir, des pièces à réviser !
Sous le capot ou à l’extrémité des essieux, un rien ou presque peut générer une surconsommation d’énergie. Voici les quelques points-clés à vérifier.
La pression des pneus
Des pneus sous-gonflés augmentent la résistance au roulement du véhicule : un déficit de 0,5 bar entraîne potentiellement une déperdition de carburant de l’ordre de 2 à 3%. Un gâchis qui peut s’aggraver à mesure que la pression se dégrade, notamment sous l’effet d’une importante baisse des températures lors d’une excursion en montagne (une chute de -10 C° en haute altitude expose les pneus à une perte directe comprise entre 0,07 et 1,14 bar). En prévision d’un long voyage, sur autoroute et/ou vers les zones où l’amplitude thermique est particulièrement forte, il est recommandé de procéder à un léger surgonflage : un petit excédent de 0,2 à 0,3 bar au-dessus du niveau « normal » prescrit par le constructeur, permet aussi de compenser le poids supplémentaire lié à l’embarquement des bagages et autres accessoires extérieurs (coffres de toit, galeries, porte-vélo etc…)
Changer son filtre à air
Un moteur thermique a besoin d’un fort apport en oxygène pour brûler du carburant. De fait, un filtre à air encrassé limitera l’admission de gaz dans la chambre de combustion. Pour compenser l’effort supplémentaire à fournir, le moteur va donc utiliser davantage d’énergie (entre +3 et +6%). Pour se faire une idée encore plus précise, un automobiliste qui circule avec un filtre à air usagé surconsomme jusqu’à + 0,3 l. aux cents. A l’heure de partir en vacances, ce point de contrôle n’est donc surtout pas à négliger. Pour rappel, un filtre à air s’use vite et se change tous les ans (sa durée de vie oscille entre 15 000 et 30 000 kilomètres).
Bougies, injecteurs, huile
Les pièces qui, comme le filtre à air, participent directement (ou non) au bon fonctionnement du moteur, sont à surveiller de près. Une surconsommation inexpliquée de carburant est un des symptômes qui signalent leurs possibles défaillances. C’est le cas des bougies d’allumage dont l’action électrique provoque l’inflammation du mélange gaz-carburant. Ou des injecteurs qui assurent le transport de l’essence ou du gazole dans le bloc-moteur. L’huile, destinée à lubrifier toute cette mécanique, ne doit pas être chargée d’impuretés, d’où l’importance de la vidange à réaliser tous les 5 à 7 000 km, à la fois pour changer le fluide usagé, mais aussi son filtre.
Sur la route, adoptez l’écoconduite
En appliquant quelques gestes simples et modérateurs, et en luttant contre certains (mauvais) automatismes, il est possible de diminuer significativement sa consommation de carburant et, par là même, limiter les émissions polluantes.
Modérer sa vitesse
Plus on roule vite, plus on consomme. Logique. Mais les chiffres officiels sont assez éloquents : en 2018, un rapport du commissariat du Développement Durable indiquait que lever le pied jusqu’à -20 km/h sur une autoroute permet aux automobilistes d’y économiser 5% de carburant (pour rappel : un véhicule engagé sur ces voies rapides ne doit pas rouler en dessous de 80 km/h, lorsqu’il circule dans le couloir le plus à gauche). Sur les routes nationales et départementales, le gain est moindre, mais les effets d’une vitesse réduite peuvent être amplifiés par d’autres solutions : après chaque redémarrage par exemple, enclencher les vitesses sans tarder pour atteindre rapidement le rapport le plus haut permet au véhicule d’évoluer sous le régime-moteur idéal, moins gourmand en énergie.
Alléger sa voiture
100 kilos de bagages dans le coffre accroît de 7% la consommation de carburant : plus un véhicule s’alourdit, plus son inertie et sa résistance au roulement augmentent. Conséquence : son moteur réclame davantage de « combustible » pour maintenir sa cadence. De même, l’installation d’accessoires sur la carrosserie, de types porte-bagages, galerie et coffre de toit, nuit à l’aérodynamisme d’un véhicule et démultiplie ses besoins en énergie (de +10 à +20%). Comment procéder pour limiter ces déperditions ? Fixez de préférence ces équipements lourds à l’arrière du véhicule, la partie la mieux protégée du vent, et démontez-les impérativement une fois arrivé à destination : délestés de leur chargement, ils ne vous seront d’aucune utilité jusqu’à votre retour.
Autres astuces
Pour être efficace, une écoconduite doit être équilibrée : évitez les fortes accélérations et privilégiez la rétrogradation au freinage (sauf en cas d’extrême urgence, évidemment !)
Dans un embouteillage, une file d’attente ou en phase de stationnement, n’hésitez pas à couper le moteur. A l’arrêt, celui-ci consomme entre 0,5 et 1 L/h.
Modérez l’usage de la climatisation, particulièrement gourmande en carburant : Réglez-la de manière à réduire l’écart de températures à 4 ou 5 degrés entre l’intérieur et l’extérieur de l’habitacle.
Evitez de démarrer pied au plancher et, une fois lancé, faites en sorte de passer rapidement à la vitesse supérieure dès 2000 tours/minute (pour un moteur diesel) et 3500 tours/minute (pour un moteur essence).