Batterie, fluides, carrosserie, vitrages et essuie-glaces… certains éléments du véhicule, particulièrement sensibles au hivers rudes et à leurs conséquences, doivent faire l’objet d’une vigilance accrue lorsque les températures chutent brutalement. Voici quelques clés pour s’éviter quelques mauvaises surprises.
En été comme en hiver, les températures extrêmes font rarement bon ménage avec la mécanique d’une voiture, surtout si son propriétaire ne dispose pas de garage pour la tenir au frais en période de canicule, ou au « chaud » quand le gel frappe de nuit comme de jour.
Dès l’apparition des premiers frimas, au milieu ou à la fin de l’automne, certains automobilistes prennent les devants et font examiner leur véhicule en prévision des grands froids – éventuels – de l’hiver à venir. En décembre, il est grand temps de se préoccuper de ce petit check-up préventif. Quels sont les principaux points de vérification à effectuer ?
La batterie, le maillon faible ?
La batterie est plus vulnérable l’hiver. « A cause du froid, elle peut perdre entre 30 et 50% de sa capacité » soulignait récemment le président du CNPA (Conseil National des Professions de l’Automobile). Ce petit coup de mou s’explique d’abord par un phénomène purement physique : les électrons qui produisent le « courant » circulent de moins en moins vite à mesure que les températures baissent et s’approchent des valeurs négatives. L’autre raison, exclusivement humaine cette fois, tient à une surconsommation d’énergie liée à l’action parfois simultanée…
- du chauffage (parce qu’il fait froid dans l’habitacle)
- du dégivrage (parce-que les vitres se couvrent d’une fine couche de glace)
- et de l’éclairage (les journées plus courtes impliquent, le matin comme le soir, de recourir plus longtemps aux phares).
Toutes ces opérations cumulées tirent sur une batterie déjà moins gaillarde qu’en temps normal.
Nos conseils pour ne pas caler : faites réaliser une petite recharge d’appoint avant l’hiver pour permettre à la batterie de faire le plein et d’accumuler de la réserve, surtout si elle est ancienne (le niveau de tension recommandé ne doit pas être inférieur à 12 volts). Si, le matin ou en fin de journée, après plusieurs heures de stationnement à l’extérieur, le démarrage s’avère difficile, un réflexe de sobriété s’impose : évitez d’allumer en même temps l’ensemble des périphériques (dégivrage, chauffage, autoradio, luminaires intérieurs) afin de ne pas trop puiser dans le stock de la batterie. Lorsque cela est possible, certains automobilistes ultra-prévoyants installent une couverture sur le capot de leur véhicule afin d’empêcher le vent glacial de s’infiltrer à l’intérieur (il existe aussi des housses thermiques sur-mesure pour protéger les batteries).
Chauffer avant de démarrer ?
Contrairement à une idée reçue, beaucoup des moteurs actuels nécessitent encore un préchauffage avant le démarrage. Ce rituel hivernal et matinal reste donc d’actualité, y compris pour les modèles récents, à plus forte raison s’ils sont pourvus d’un diesel. L’enjeu est d’abord mécanique : il s’agit, par exemple, de permettre à l’huile d’atteindre sa température idéale pour remplir parfaitement sa fonction lubrifiante (environ 80 à 90 °C sur un moteur standard).
L’objectif est aussi économique : à froid, une voiture consomme en effet 10 à 15 fois plus de carburant lors des premiers kilomètres parcourus. D’où l’intérêt, quand il fait vraiment très froid, de faire tourner quelques dizaines de secondes la machine à l’arrêt. A priori, rien n’interdit légalement cette opération sur la voie publique : un arrêté de 1963, toujours en vigueur aujourd’hui, stipule que « les véhicules en stationnement doivent avoir leur moteur arrêté, sauf en cas de nécessité, notamment lors des mises en route à froid ». S’il gèle, nul doute qu’un agent de la force publique fera montre de tolérance.
Nos conseils pour passer l’hiver sans problème
Le moteur
Soubresauts, ralentissements anormaux, calages à répétition…ce type de symptômes signalent un moteur en souffrance. L’hiver, l’origine du mal provient souvent du réservoir à carburant où un phénomène de condensation est parfois amené à se produire en raison d’une très forte amplitude thermique entre l’intérieur du contenant, très chaud, et l’extérieur, glacé. C’est surtout vrai pour le gazole, plus sensible au gel que l’essence, singulièrement quand le thermomètre approche des -10 °C. Le risque ? Que le combustible s’épaississe et vienne obstruer le filtre à carburant, coupant ou réduisant du même coup l’alimentation du moteur.
Nos conseils : mettre le véhicule à l’abri la nuit. A défaut de garage, il existe une alternative pour un automobiliste. Celle de se procurer, lors du passage en station-service, un carburant spécial « grand froid » traité avec un additif qui lui permet de résister à des températures hivernales extrêmes (jusqu’à-20°C).
Les caoutchoucs
Lorsque les températures passent sous 0°C, les lames des essuie-glaces en contact direct avec le pare-brise risquent d’être prises au piège de la couche de gel, parfois très épaisse, qui se forme sur le verre : veillez donc à les surélever la nuit, au moyen d’un petit accessoire (un bouchon de liège par exemple).
Evitez surtout de forcer sur une portière ou un coffre bloqués par le gel : par grand froid, leurs joints de caoutchouc ont tendance à se coller solidement au métal, jusqu’à bloquer le mécanisme d’ouverture du véhicule. Nos conseils : La solution la plus simple pour s’éviter une telle mésaventure reste de s’équiper d’une bâche et d’en recouvrir l’automobile, y compris en journée si son stationnement se prolonge au-dehors. Autre mesure préventive: la pose d’un lubrifiant spécial (type WD-40) sur les joints. Produit qui permettra au caoutchouc de résister au gel.
Les pneus
La pression des pneumatiques se dégrade avec le froid : une chute de température de 10°C entraîne une perte comprise entre 0,07 et 0,14 bar, et jusqu’à 0,2 bar lorsque l’amplitude thermique entre l’intérieur d’un garage et l’environnement extérieur atteint 20° C. Pour anticiper et compenser le risque d’un sous-gonflage provoqué par le froid, il est recommandé d’ajouter 0,2 bar de pression supplémentaire par rapport à la norme prescrite par le constructeur. Il en a va de la sécurité de l’automobiliste et de ses passagers.
Carrosserie
Le sel de déneigement déposé sur les routes verglacées est un ennemi pour les carrosseries d’automobile : corrosif, il attaque l’acier et les métaux et, quand il s’y incruste, accélère le phénomène de rouille et d’usure. D’où l’extrême nécessité de procéder, l’hiver, à des nettoyages réguliers du véhicule afin de débarrasser son enveloppe des éventuels dépôts de cristaux, notamment au niveau du bas de caisse et de certaines pièces situées sous l’automobile, particulièrement exposées aux projections.
Pour un check up complet, vous pouvez contacter notre atelier AD au 02 43 42 36 37