Ces deux sigles (LOA et LLD) , désormais bien ancrés dans l’esprit et les habitudes des particuliers et des entreprises, désignent deux formules de location de véhicules. Elles sont regroupées l’une et l’autre derrière la notion générique de « leasing ». Très proches dans leurs principes, elles diffèrent par leurs modalités et ne s’adressent pas tout à fait au même public.
En 2022, plus la moitié des véhicules (52%)* ont été immatriculés dans le cadre d’un leasing, soit sous la forme d’une location longue durée ou LLD (15,6% des cas)*, soit d’une location avec option d’achat ou LOA (36,8%)*. Pour la première fois, une majorité d’acquéreurs a donc choisi de s’engager auprès d’un bailleur professionnel (mandataire ou concessionnaire). L’objectif ? Rouler à bord d’une voiture neuve, plutôt que de se l’offrir immédiatement et en devenir le propriétaire.
Ce chiffre atteste le succès croissant de ce nouveau mode de financement, alternative désormais très crédible à l’achat direct, réglé au comptant ou financé par un crédit auto.
L’exercice 2023, marqué lui aussi par l’inflation et par des conditions d’accès au prêt bancaire toujours aussi restrictives, devrait, sinon amplifier, du moins confirmer la tendance observée l’an dernier.
*Source : NGC-Data.
LOA, LDD : chacun son public ?
LOA ou LDD, chacune de ces deux formules permet de changer de voiture, et de payer seulement pour son usage, en versant un loyer au propriétaire du bien. Des différences existent toutefois entre les deux mécanismes.
Leur public d’abord : la location longue durée (LLD) a longtemps semblé plus adaptée aux besoins des professionnels qui cherchent à renouveler régulièrement leurs flottes avec des véhicules neufs, des modèles réactualisés, si possible moins polluants, sans avoir à les acheter et risquer de grever leur trésorerie par un lourd investissement.
La location avec option d’achat (LOA) répondrait davantage aux attentes des particuliers, encore très attachés à la notion de propriété automobile. Ce système leur permet, en effet, d’acquérir définitivement le véhicule au terme du contrat de bail.
LOA pour les ménages ? LLD pour les entreprises ? Si ce cloisonnement reste encore une réalité, les deux dispositifs tendent doucement à se généraliser à l’ensemble des publics.
« La LOA concerne très majoritairement les particuliers même si certains financeurs leur proposent une LLD » confirme NGC-data, société spécialisée dans le traitement de données liées à l’automobile. Et d’ajouter : « pour les entreprises, la proportion de LLD reste la plus importante, mais beaucoup se voient aussi proposer des LOA ».
LOA/LLD : points communs et différences
Les choix entre ces deux options dépendent des sensibilités personnelles de chaque candidat au leasing, mais aussi de ses besoins réels et de ses objectifs à court et moyen terme. Ses capacités financières entrent également en ligne de compte.
Possibilité d’achat à la fin du contrat
C’est la principale différence entre les deux formules : seule un LOA permet au locataire, s’il le souhaite, de devenir le propriétaire du véhicule. Il l’acquiert alors à sa valeur dite « résiduelle », une somme fixée dès la signature du contrat dont on retranche l’ensemble des frais d’amortissement versés au cours du bail (les loyers et l’apport éventuel). Contrairement à la location avec option d’achat, la Location Longue Durée (LLD) impose une restitution du véhicule dès l’échéance du contrat.
LOA ou LDD : quelles durées et quel apport ?
Un automobiliste qui souscrit une LLD avec apport ne récupère pas sa mise lorsqu’il restitue le véhicule. Même chose en LOA, à une différence près cependant : le locataire qui choisit de se porter acquéreur recouvre indirectement son capital de départ. Celui-ci est en effet déduit de la valeur d’achat du bien.
Les périodes de location sont sensiblement identiques entre les deux dispositifs, généralement de 2 à 5 ans. En LOA ou LLD, le locataire a le choix de verser un apport, ou de s’en exonérer selon ce que lui propose le mandataire ou concessionnaire. Cette somme d’argent, qui sert garantie supplémentaire au bailleur, est généralement comptabilisée dans le montant de la première mensualité : on parle alors de loyer « majoré ». Avantage : en fonction de son niveau, cette contribution initiale permet de réduire les loyers suivants.
Entretien
En LLD, les coûts de maintenance, de réparation, d’assistance et d’assurance sont généralement inclus dans le loyer. C’est moins systématique en LOA, même si de nombreux bailleurs proposent une option dépannage et un forfait pour l’entretien : ces deux services peuvent toutefois alourdir considérablement les montant des mensualités.
Obligations
Dans les deux cas, LOA ou LLD, un forfait kilométrique annuel (par exemple 50 000 kilomètres sur trois ans) est défini dès la signature contrat de bail. Son dépassement entraine le paiement de pénalités.
Un usager qui souscrit une location longue durée est également tenu de rendre son véhicule dans « un état d’usure normale », sous peine de s’exposer à un malus financier parfois important. Un risque qu’il est possible de contourner en LOA, à condition bien sûr de lever l’option d’achat.
Voici, pour résumer, quelques points-clés qui caractérisent et distinguent la LOA (location avec Option d’achat) et la LLD (Location Longue Durée) :
- La LOA offre la possibilité de devenir propriétaire du véhicule en fin de contrat, ou de le rendre à son bailleur : cette souplesse en fait une option de plus en plus prisée par les particuliers. En cas de projet d’achat, les loyers qu’ils versent ne sont pas à « fonds perdus ».
- La LLD impose au contraire la restitution du véhicule à la fin du bail : cette solution est plus adaptée aux professionnels qui souhaitent renouveler leurs flottes automobiles professionnelles sans investir dans l’achat de véhicules.
- Les deux formules, LOA et LLD, peuvent être accompagnées de nombreux services additionnels tels que l’assurance, l’entretien, et autres, pour répondre aux besoins spécifiques des utilisateurs.